57625 - Salonnes

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Salonnes
Blason Salonnes-57625.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 57 - Blason - Moselle.png    Moselle
Métropole
Canton Blason en attente.png   57-23   Le Saulnois

Blason Château-Salins- 57132.png   57-06   Château-Salins (Ancien canton)

Code INSEE 57625
Code postal 57170
Population 205 habitants (2013)
Nom des habitants Salonnois, Salonnoises
Superficie 1269 hectares
Densité 16.15 hab./km²
Altitude 195 m / 308 m
Point culminant 308 m
Coordonnées
géographiques
48.7917° / 6.4969° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
57625 - Salonnes carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Salonnes (ou plutôt Salone, en se conformant à l'ancienne orthographe du nom : Salona). Cette commune est une de celles du département qui se trouve mentionnée dans les titres les plus anciens : un diplôme de Charlemagne, daté de la 10e année de son règne, c'est-à-dire de l'an 777, et dont l'original est aux Archives de la Meurthe-et-Moselle, confirme un accord fait entre Angelramme, évêque de Metz, Vilhare, archevêque de Sens, et Fulrad*, chapelain du palais et abbé de Saint-Denis, au sujet des biens que ce dernier possédait au lieu nommé Salone, construit en l'honneur de la sainte Mère de Dieu, les bienheureux martyrs, confesseurs, et où reposent Saint Privat et Saint Hilaire ; lequel accord porte que ni Angelramme, ni ses successeurs, ni leurs archidiacres, ni quelque autre officier que ce soit de l'église de Metz, ne pourront exercer dans ce lieu aucun acte de juridiction, si ce n'est lorsque l'abbé se Saint-Denis invitera l'évêque à y donner les ordres, bénir le saint chrême et les autels, ainsi que cela se pratiquait dans les autres églises dépendant de l'abbaye de Saint-Denis. En 896, Charles-le-Simple déclare que les religieux de Salone manquant de nourriture et ne percevant plus rien de leurs prébendes, il leur a donné différent biens, parmi lesquels un manse et une vigne à Montenoy, une manse* à Pompey, etc. Enfin, en 950, Louis-d'Outremer donne aux clercs de l'abbaye de Saint-Denis et de Saint-Privat, l'habitant le prieuré de Salone, une terre dans le lieu de Salone, sur le ruisseau du même nom, à savoir douze manses avec l'église de Vertignécourt, etc.

Le prieuré de Salone avait été donné, dès l'an 815, à l'abbaye de Saint-Mihiel, qui en jouit jusqu'en 1602, que le cardinal Charles de Lorraine, abbé de Saint-Mihiel et légal du Saint-Siège, l'unit à la Primatiale de Nancy après la mort du dernier titulaire, Pierre de Saint-Vincent, décédé en 1598.

En 1348, le procureur de ce prieuré pour le cardinal de Boulogne déclare que la grâce à lui faite par la duchesse Marie de Blois de l'exempter du droit qu'a le duc de Lorraine de prendre un char dudit prieuré quand il va à l'armée tu autre part, ne peut être tirée à conséquence ai à préjudice contre son droit. (T. C. Moyenvic.)

En 1379, le duc Jean mande à ses conseillers de requérir les conservateurs des traités d'alliance entre l'évêque de Metz et lui, de défendre audit évêque d'attenter sur -la fontaine d'eau salée de Salone, laquelle lui appartient en tous droits. (T. C. Château-Salins.)

En 1588, Jean, duc de Lorraine, et Robert, duc de Bar, voulant indemniser le prieuré de Salone, la ville et les habitants, des dommages qu'ils leur avaient causés pendant la guerre contre l'évêque de Metz, accordent au prieuré différents héritages situés tant sur le ban de Salone que sur celui de plusieurs villages voisins.

Par un acte daté du 28 avril 1453, les gens de justice de Salone consentent de suivre pour lois, dans leurs jugements,- les droits, coutumes et usages d'Amance, ainsi qu'il avait été accordé entre le prieur de Salone et les habitants dudit lieu, par devant Simonin Louvion, procureur général de Lorraine au bailliage de Nancy, et de Ilaous Olry, prévôt d'Amance, attendu que, par les guerres entre les duc de Lorraine et comte de Bar et l'évêque de Metz, Salone avait été entièrement détruit et que tous les habitants s'étaient sauvés, en conséquence aucuns ne pouvant assurer par quels usages Salone avait été autrefois régi, les titres qui auraient pu le prouver étant tous perdus.

Plusieurs titres du XVIe siècle font mention de conflits de juridiction soulevés entre les officiers du duc et le prieur de Salone, au sujet des droits seigneuriaux dont le prince et le prieur jouissaient dans ce lieu. Les droits de ce dernier sont ainsi énumérés dans des comptes et des procès verbaux de plaids annaux : Le prieur est seigneur haut justicier, moyen et bas en la Haute et Basse Salone, et par tout le ban d'icelle.... Tout habitant tenant charrue lui doit, par chacun an, trois fois les corvées. Il a aussi droit de revêture, qui est tel que chacun héritier succédant à immeubles assis su bau et finage dudit lieu, est lents de revêtir et reprendre desdits immeubles dans quarante jours à compter du jour du trépas de celui qui lui a fait échutte ; et doit chacun héritier deux setiers de vin, à peine de commise des héritages pour lesquels ledit droit se doit payer...

Les habitants paient chacun an au duc de Lorraine 5 francs à sa recette d'Amance, à cause du bois de la Jurée, qu'ils tiennent pour leurs affouages.

Quand il y a un malfaiteur des sujets du prieur ou autres délinquants en sa seigneurie dudit Salone, il peut le faire appréhender au corps par ses officiers et le tenir en sa prison, et si le fait le requiert, le peut mettre ès mains du maître des hautes œuvres pour lui donner la question et sur ses confessions lui faire faire son procès jusqu'à la sentence inclusivement rendue, puis le faire délivrer à un prévôt d’Amance, hors le ban dudit Salone, en lieu nommé Saulcirup, faisant séparation du ban dudit lieu et de celui de Chambrey ; auquel lieu, ledit prévôt d'Amance reçoit ledit prisonnier avec son procès en son sein, ensemble la sentence, pour en faire faire ' l'exécution aux frais du duc, demeurant néanmoins les biens acquis et confisqués au prieur… >(Coll. S.-G. et P.)

Par un acte passé le 1er juillet 1605, il est fait défense à tous habitants de Salone d'aller moudre leurs grains ailleurs qu'au moulin banal joignant le prieuré, et à celui de Seraincourt, et d'aller pressurer leurs marcs et raisins à d'autres pressoirs qu'à ceux de la maison seigneuriale dit prieuré.

Une sentence rendue, le 2 août 1736, défend aux avocats et procureurs de faire les contestations au cabaret dites les instances où ils occuperont en la justice de Salone, mais au greffe de ladite justice. (Coll. St.-G. et P.)

Une nommée Catherine Dieudonnée, de Salone, avait été brûlée comme sorcière à Amance en 1615. Outre son prieuré, fondé par Fulrade, dès le VIIe siècle, Salone possédait, ainsi qu'il a été dit plus haut, des salines qui paraissent remonter à une époque fort éloignée : le diplôme de Louis-le-Débonnaire portant donation du prieuré de Salone à l'abbaye de Saint-Mihiel, en 815, et rappelé par l'auteur de l'histoire de cette ville, fait mention du village de Courcelles, qui était contigu à Salone, et des eaux salées de ce lieu : donamus villam Curcella cum... aquis salsalis... S'il faut en croire quelques historiens, le prieuré de Salone aurait même été construit sur l'emplacement d'une ancienne saline.

Quoiqu'il en soit, il résulte de différents documents, que celle usine était exploitée dans les XIIIe siècle et XIVe siècle ; elle fui probablement ruinée dans le courant du siècle suivant, car on trouve, à la date du 30 octobre 1484, des lettres patentes dans lesquelles le duc René II dit que son receveur général, Antoine Varrin, ayant fait construire et dresser une nouvelle saline à Salone, sur les terres du prieuré, il assigne à ce dernier, par forme de dédommagement et à perpétuité, dix muids de sel à prendre chaque année sur cette saline. Par d'autres lettres patentes, du 10 janvier 1492, le même prince permet à plusieurs particuliers de bâtir aux environs de la nouvelle usine sur des terrains qu'il leur concède. (Coll. St.-G. et P.)

En 1541, le duc Antoine complète le douaire de Christine de Danemark par une assignation sur les salines de Salone. (T. C. Blâmont 3.) En 1583, Charles III donne l'office de baucheur de ces salines à Jacques Chastan, fils de Fauquet Chastan, sieur de La Routte. (L. P. 1583.) Il est encore fait mention de cette usine dans le compte du receveur général des salines de Lorraine, pour l’année 1631.

LE PRIEURE DE SALONNES

Située à deux kilomètres à peine de l'axe Nancy-Sarreguemines, la petite bourgade de Salonnes paraît toutefois isolée dans un monde poétique et serein. A perte de s'étendent d'immenses surfaces de champs de blé mûrissant sous le chaud soleil de juillet, sur les hautes collines les vergers aux arbres croulant de fruits sont immobiles. Pas un souffle de vent, personne dans les rues de ce petit village, rien que de belles demeures et la silhouette d'une très belle église. Salonnes garde tout son charme d'antan, plus de douze siècles d'histoire sont gravés dans les pierres de ce village lorrain fier de ses riches maisons renaissance élégantes avec leurs hautes fenêtres à linteaux et aux portiques surmontés d'écussons.

Non loin de Château-Salins, ce petit village fut à une époque reculée le siège d'un important prieuré tandis que l'actuelle sous -préfecture n'était qu'une annexe dépendante. Ce village possède en effet une église qui est un des plus beaux fleurons du patrimoine lorrain, bien que fort peu connue et visitée.

Dès l'an 777, Salonnes est mentionnée dans un diplôme de Charlemagne. Le prieuré et l'église ont été fondés en ces lieux paisibles par Furlrade, abbé de Saint-Denis qui vivait sous Pépin le Bref et Charlemagne. Dès cette époque, le corps de Saint-Privat le Mende allait y reposer. L'abbaye de Saint-Denis sera propriétaire du prieuré jusqu'en l'an 815, date à laquelle elle cède à l'abbé de Saint-Mihiel. En 896, Charles le simple fait des donations aux moines des lieux puis en 950 des terres dans le lieu de Salonnes sont offertes par Louis d'Outre-mer. En 1106 le pape Pascal II confirmera l'indépendance du prieuré de Salonnes de juridiction de l'évêché de Metz.

Pendant près de huit cents ans, les bénédictins gouverneront le prieuré, jusqu'en 1602 où il serra uni à la Primatiale de Nancy.

D'une restauration effectuée au XVIe siècle, viendra s'ajouter au bel édifice de style lorrain, un remarquable portail d'entrée. Aux propositions majestueuses et fines, aux sculptures merveilleusement disposées, ce portail témoigne de toute la parfaite harmonie et de l'élégance de l'art gothique français. Le début du XVIIe siècle sera un épisode sanglant pour la bourgade car, comme toute la région se sera la cruelle marque laissée par la guerre des Suédois, amenant destruction, peste et famine. Salonnes sera ravagé en 1635 par les troupes suédoise et l'église pillée. Le chef de Saint-Privat conservé avec dévotion dans le sanctuaire de puis des siècles sera jeté dans le puits du prieuré et les précieux livres déchirés. Mille cinq cents Suisse allaient mourir en ces lieux. Didier Chaumont, alors curé de la paroisse, écrivit qu'il fut obliger de faire amener de la terre dans toute l'église pour couvrir les morts.

Plus d'un siècle plus tard, en 1749, une entente sera faite entre le chapitre de la Primatial de Nancy et la population du village pour réparer le sanctuaire qui était resté en ruine. Un baptistère octogonal daté de 1549 est une des merveilles de cette petite église. Elle a de belles ornementations dont les blasons (l'un d'entre eux a trois fleurs de lys) soulignent les contours de ce chef-d'œuvre de pierre d'un mètre cinquante de haut et large d'un mètre.

Depuis douze siècles, ce petit village s'enorgueillit de son église qui a su, malgré les vicissitudes de l'histoire, parvenir jusqu'à nous avec toute sa pureté et sa beauté.

Jean KREISCHER, habitant de Salonnes.

Héraldique

  • D'azur au puits d'argent; au chef cousu de gueules chargé d'un alérion d'argent.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Le château de Burthécourt

Le domaine de Burthécourt a été créé vers 1810 par Vivant-Pierre-Nicolas Thouvenel. Commissaire aux poudres et salpêtres de Lorraine avant la Révolution, il a vraisemblablement acquis des biens nationaux provenant de l'ancien prieuré. Le château, ses dépendances et les deux fermes situées à proximité présentent des caractéristiques stylistiques communes et apparaissent comme un projet de construction concerté. En 1873, au moment de la création de la ligne de chemin de fer, le comte Molitor, alors propriétaire du domaine, obtient une dérivation de la ligne en bordure du parc et la création d'une gare desservant Burthecourt. Le domaine est dévasté pendant la Première Guerre Mondiale, et les propriétaires dispersent leurs biens sans doute au début du XXe siècle : les fermes sont vendues, le château acheté en 1929 par la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée qui le transforme en scolasticat. La gare, désaffectée en 1934, est vendue à des propriétaires privés. En 1952, ces derniers vendent à leur tour le château à la Congrégation du Sacré Cœur de Picpus qui y ouvre un collège privé, fermé en 1990. En 2003, le château est racheté par la communauté de communes du Saulnois.

Repère géographique.png Repères géographiques

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 229 286 313 336 395 460 428 473 458 397
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 383 - 368 347 361 395 382 400 424 439
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 394 318 303 299 298 263 249 192 172 143
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 138 157 164 166 185 193 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini-Ehess, INSEE 2006, 2011 & 2013

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
- -  
CÉSAR 1914 - 1914  
LARUE 1914 - 1915  
Célestin BRULFER 1915 - 1920  
Émile NEVEUX 1920 - 1939  
LENEL 1939 - 1945 Sous régime allemand.  
Gaston MESSIN Fin 1945 - 1977  
Robert MESSIN 07/1977 - 03/2008 Réélu en 2001  
Jean-Pierre BROQUARD 03/2008 - (2020) Réélu en 03/2014  

Cfr : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives


Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - - - 11h00 à 12h00 -
Après-midi 15h00 à 18h00 - - - 16h30 à 17h30 - -
Commune.png

Mairie
Adresse : - 57170 SALONNES

Tél : 03 87 05 27 41 - Fax :

Courriel :

Site internet :

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : Lundi de 15h00 à 18h00 et samedi de 11h00 à 12h00 (sauf vacances : se renseigner auprès du Maire, à la Mairie).

Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Patronymes

Remarques

1801 : Meurthe
1871 : Meurthe-et-Moselle
1871 : Moselle (Administré par Allemagne)
1919 : Moselle

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