50228 - l'abbaye d'Hambye

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Eléments d'histoire

Fondée en 1145 par le seigneur du lieu, Guillaume Paynel, l’église abbatiale fut élevée entre 1150 et 1250 c'est à dire à la fin de la période romane et au début de la période gothique. L'abbaye est confiée aux moines bénédictins venus de la congrégation de Tiron dans le Perche. Elle connait connaît alors une période florissante aux XII° et XIII° siècle. Les donations affluent : rentes, dîmes, terres, églises avec leurs revenus.

L'abbaye avait six filles, trois en Angleterre : Mulen, d'Ormont et Hubrestene et trois en France : Longues, Valmont et Lantenac.

Elle retrouve un second souffle au début du XV° siècle puis tombe en décadence ensuite. L'abbaye passe sous le régime de la commende en 1548. La communauté monastique s’éteint puisqu'il n'y a plus de religieux à partir de 1742.

L'article 45 des cahiers de doléances de la paroisse est une indication du rapport entre les paroissiens et l'abbaye.

L’église, bien national, est vendue en 1810 et sert alors de carrière de pierres. les bâtiments conventuels serviront aux besoins d'une exploitation agricole.

La charte de fondation en 1145

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« Qu'il soit connu de tous, présents et à venir, que moi, Guillaume Painel, de l'avis et du consentement de mes fils Hugues, Foulques, Thomas et Jean, j'ai fondé une abbaye sur mon propre héritage, à Hambye, pour le salut de mon âme et de celles de mon père, de ma mère et de mes ancêtres ; pour la construction de laquelle et pour l'entretien des frères qui serviront Dieu en ce lieu, j'ai donné à perpétuité l'église de Hambye avec tout ce qui en dépend ; deux charruées de terre en cette même paroisse ; la dîme de tous les revenus des terres que je possède dans l'évêché de Coutances ; la moitié de la laine des moutons et trois livres de cire à prendre sur le Mont-Saint-Michel ; tout mon sel de Verdun ; le pasnage de leurs porcs, et l'exemption de toute coutume ordinaire pour leurs hommes et serviteurs ; le lieu où est située l'abbaye, avec tous les droits d'eau des deux côtés, et l'île qu'elle forme ; et encore cette partie de la forêt qui a été séparée par des bornes, et la lande de Meley ; en outre une maison de retraite dans la forêt qui m'appartient aux Moutiers-Hubert, avec ce qui en dépend, savoir : cette partie de la même forêt qu'on a partagée par des bornes, deux charruées de terres, deux acres de pré, un jardin et toutes les dîmes de mes revenus du château des Moutiers-Hubert. Le terme de ces donations est à la Saint-Michel ; à la charte desquelles j'ai fait apposer mon sceau, afin que personne n'ose y attenter par quelque machination que ce puisse être. Témoins Agare, évêque de Coutances, à la recommandation -duquel j'ai entrepris cette œuvre : Thierry abbé de Saint-Lô ; Roger, Gislebert et Philippe, archidiacres ; Robert de Hambye, Roger de Lizors, Hugon de Neuville, Sylvestre, Thomas et Jean Painel, Guillaume de Verdun, Jean de Gavray, Guillaume de Tresgoz et beaucoup d'autres[1]. »


Vers 1180, Henri II roi d'Angleterre et duc de Normandie confirme la donation de Guillaume Painel. Il est précisé que la pièce est à moitié détruite, rongée par l'humidité et peu lisible. Toutefois, il indique que l'abbaye était doté de revenus en Normandie et en Angleterre, il y est question de la foire de Bréhal...[2]


Les revenus de l'abbaye

Les possessions françaises

au début du XIII° siècle


Les églises placées sous le patronage de l'abbaye au début du XIIIème siècle


  • Tribehou
  • Troisgots
  • Saint-Romphaire
  • Le Quesnay (Contrières)
  • Prieuré de Saint-Laurent (Quettreville)
  • Pont-Flambard (Lengronne)
  • Bréhal
  • Le Mesnil-Bonant (Gavray)
  • Subligny
  • Ronthon
  • Lolif
  • Marcey
  • Crollon


Les possessions anglaises

Se reporter dans "Etudes Normandes" N° 189 (1966) à l'article de B. BECK "L'abbaye de Hambye et l'Angleterre" p. 131-133


Liens


Référence.png Notes et références

  1. Bernard BECK, « Gavray – Hambye », OCEP, Coutances, 1975.
  2. Leopold DELISLE, « Recueil des actes de Henri II », publé par Elie BERGER, Paris, librairie Klinsieck, p.132.